SOLY CISSÉ : PARIETAL NOW, TRAVERSÉES AFRICAINES 2025

Parmi le vaste ensemble de techniques explorées par Soly Cissé, son œuvre graphique — et notamment la série devenue emblématique Le Monde Perdu — évoque autant les bas-reliefs antiques, disposés en frises sur les frontons des temples, que l’univers critique de Francisco Goya – notamment sa série Los Caprichos (1799). Réalisées au fusain sur papier, ces figures sont parfois subtilement intégrées dans la profondeur de ses toiles.

Dans ces nouvelles toiles, quatre grands formats verticaux de 150 × 100 cm, l’artiste a recours aux couleurs vives de l’acrylique, élargissant son propos aux peintures pariétales, retraçant plusieurs millénaires de l’histoire de l’Afrique. Soly Cissé met en scène des figures mobiles, à petite échelle –  saynètes humaines et animales – à l’image des peintures rupestres du Tassili qui incarnaient le mouvement et  le passage du temps.

Disposés par groupes de deux ou trois dans l’espace de la toile, l’artiste fait de la forme humaine un principe d’organisation sérielle, inspiré du textile Korhogo de Côte d’Ivoire. Tissé en bandes étroites assemblées, ce textile est utilisé comme une grille où dessins et peintures révèlent tout un monde conflictuel, symbolisant le chaos originel, les mythes animistes, magie noire et cultes d’initiation secrètes, les conflits et l’éclatement des clans et des tribus de la puissante organisation sociale des Senoufo de Korhogo.

Avec sa liberté créatrice, son goût pour les jeux de sens, la métonymie et la métaphore, Cissé transpose dans un langage pictural contemporain, l’ambiguïté et la mouvance des personnages rituels, l’antagonisme des forces et le dualisme qui traversent nore monde, s’’inscrivant dans une tradition artistique qui interroge la Condition Humaine.

Ses œuvres invitent à une réflexion sur la continuité des luttes, des croyances et des héritages spirituels et culturels qui traversent les âges.

Galerie Marion Chauvy is pleased to present a new series by Soly Cissé titled Parietal Now, as part of the Traversées Africaines event. A selection of the artist’s works will be shown in Basel from June 18 to 21 during the Volta Basel fair.

Among the wide range of techniques explored by Soly Cissé, his graphic work—especially the now-iconic series Le Monde Perdu—evokes both ancient bas-reliefs, arranged in friezes on temple pediments, and the critical universe of Francisco Goya, notably his Los Caprichos series (1799). Created with charcoal on paper, these figures are sometimes subtly integrated into the depth of his canvases.

In these new paintings, four large vertical formats measuring 150 × 100 cm, the artist uses the vivid colors of acrylic, expanding his theme to include parietal art, tracing several millennia of African history. Soly Cissé stages mobile figures on a small scale—human and animal saynetes reminiscent of the cave paintings of Tassili, which embodied movement and the passage of time.

Arranged in groups of two or three on the canvas, the artist uses the human form as a principle of serial organization, inspired by Korhogo cloth from Côte d’Ivoire. Woven in narrow assembled strips, this textile acts as a grid where drawings and paintings reveal a conflictual world—symbolizing primordial chaos, animist myths, black magic, secret initiation rites, conflicts, and the fragmentation of clans and tribes within the powerful social structure of the Senufo people of Korhogo.

With his creative freedom and fondness for wordplay, metonymy, and metaphor, Cissé transposes into a contemporary pictorial language the ambiguity and fluidity of ritual characters, the antagonism of forces, and the dualism that runs through the universe—placing himself within an artistic tradition that questions the Human Condition.

His works invite reflection on the continuity of struggles, beliefs, and spiritual and cultural legacies that transcend time.