Public days
jeudi, 5, vendredi 6, Samedi 7. 12h à 20h
Location
Chelsea Industrial à 10-minute de l’Armory Show via la 11th Ave.
Soly Cissé dévoile sa récente série : « Marcher sur l’or», des compositions de grand format à l’acrylique dorée pour témoigner de la ruée vers l’or que connaît la région minière au sud-est du Sénégal, depuis le début des années 2000. Jouant avec les recherches formelles de son oeuvre graphique emblématique : « Le Monde Perdu », Cissé immerge ces représentations archaïques inspirées des mythologies anciennes, allégories des luttes universelles, dans les fonds or de ses toiles.
L’artiste établit un parallèle avec les tensions sociales alimentées dans la région par les trafics divers, les terrains ravagés et pollués au mercure, les espoirs déçus loin de la société idéale exploitant le mythe de l’Eldorado. Vues à très petite échelle, ces guirlandes de figures saturant l’espace de la toile, invite le regardeur à scruter le tableau dans un jeu de dépendance entre avancée et recul pour en saisir tout le sens. Les compositions opposent plusieurs thématiques, entre sacré/profane et techniques, entre dessin/peinture, explorant leur coexistence sur la toile.
Apparenté à une forme de commentaire politique des continuités entre matériel et spirituel, Cissé fait référence aux importantes richesses minérales du sous-sol au Sénégal, mal gérées et souvent détournées laissant la majorité de la population lutter pour leur survie, dans cette région aurifère qui malgré son or et ses minéraux, reste l’une des plus pauvres du pays.
Wole Lagunju crée des hybridations ludiques de cultures qui nous entraînent dans un voyage historique sur un mode géographique.
En plus d’intégrer les influences de l’art occidental, Wole Lagunju ajoute une profondeur symbolique à l’expression unique de sa culture yoruba. La précision des détails référentiels affirme la présence ancestrale des représentations symboliques animales, profondément associées à la cosmologie Yoruba, tels que caméléons, oiseaux, serpents et crocodiles…
L’une des plus répandues est l’oiseau qui fait référence à l’orisha Osanyin, le Dieu des herbes médicinales. La représentation de l’oiseau n’est pas anodine et Wifredo Lam dont la mère était d’ascendance yoruba s’en souviendra, lorsqu’il s’installa dans une maison avec deux jardins à son retour à La Havane en 1942. On retrouve l’oiseau à Cuba sous le nom d’« Osun du jardin », placé au sommet d’un support en fer, recevant les offrandes et protégeant les habitants de la maison.
L’oeuvre : « Femme au bâton d’oiseau » présente l’oiseau placé sur son support en fer, bâton emblématique des prêtres, dotés des mêmes pouvoirs de protection. L’oiseau est présent sur les couronnes des dignitaires yorubas : les Obas. De petits paquets d’herbes médicinales sont également cachés à l’intérieur par ces prêtres-herboristes et devins. Ce sont les oiseaux qui préservent le secret des herbes qui y sont cachées. Le Oba ne doit jamais les ouvrir au risque de devenir aveugle
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