Nicolas Wacker (1897, Kiev – )1987, Paris)
Nicolas Wacker passe son enfance dans le domaine agricole de la famille Dolgorouki dont son père était l’intendant. Il est l’auteur d’un livre sur les techniques de la peinture : La peinture à partir du matériau brut, éditions Allia, 1998.
En 1922, Nicolas Wacker quitte la Russie avec sa famille pour l’Allemagne, pays de sa famille paternelle. Il s’inscrit à l’École des beaux-arts de Berlinoù il entre en contact avec les cercles d’avant-garde du Berlin des années 20. Il étudie l’architecture et la peinture tout en suivant les cours de philosophie à l’Université Humbold. En 1927 il s’installe à Paris et expose, cette année-là au Salon d’Automne tout en fréquentant l’Atelier d’André Lhote. Il devient l’assistant de Bissière à l’Académie Ranson, Epicentre de l’art contemporain dans les années 30, nouant des amitiés solides avec Bissière, Viera de Silva, Bertholle, Manessier, Le Moal, Etienne Martin…L’’esprit communautaire, le dialogue des disciplines : l’héritage nabi du fondateur faisaient de l’Académie Ranson un des lieux les plus vivaces de l’art contemporain des années 30. (Jacques Lassaigne) –
Son rôle est déterminant au sein de l’Académie. Tout en peignant et dessinant avec les autres élèves, il est de plus, massier, en charge de recueillir les cotisations, définir la pose des modèles, créer l’environnement de la salle, broyer poudres et pigments, enseigner la peinture à l’œuf et à la caséine. Lorsque Bissière initie un cours de fresques en 1935, Nicolas Wacker prépare chaux et mortier
Stoppé par l’internement dans les camps pour étranger détenteur d’un passeport allemand – sa création ne reprendra qu’en 1962. Il poursuivra son art devenu non-figuratif, durant ses années d’enseignant à l’Éole des Beaux-Arts de Paris, entre 1969 et 1984 dans un dynamisme interactif avec ses étudiants.
Photo : avec Etienne Martin, atelier rue du Pot-de-Fer, reproduit p. 96, dans la monographie : Nicolas Wacker, Daniel Blumé, Editions Somogy, 2004.
Explorant tout d’abord la voie cubiste, au contact de Bissière, Nicolas Wacker place ses figures de nus, au caractère shamanique, dans un espace de plans colorés bien délimités. Vers 1935, dans un esprit plus classique, il plonge ses figures féminines dans un halo de mystère, une lumière évanescente auquel répond l’espace qui les entoure. La surface devient rugueuse, Les aplats de couleur bleus-gris, le blanc, mélangé aux glacis colorés à la technique savante apprise à Berlin fera dire à Jacques Lassaigne : c’est la leçon de Corot qu’a entendue Wacker, ses œuvres sont éclairées par une lumière intime et douce dont il fait sa constante.
Entre 1961 et 1980 : il exécute de petits formats abstraits dans lesquels le travail de la matière devint évident tout en restant subordonné au message poétique(Jacques Busse)
Nourries au début par la nature environnante (Montfaucon) ses gouaches, peintures et techniques mixtes ne sont qu’effusion de lignes, couleurs, taches dans une lumière et atmosphère de rêve non sans lien avec les aquarelles musicales de Hans Reichel, et proches de Klee, où formes végétales et monde marin se côtoient.???????
Ecrits de N. Wacker
Nicolas Wacker : La peinture à partir de matériau brut, édition Allia, 1998.
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