VICTOR OLAOYE CONTRIBUE A REINVENTER LES CULTES TRADITIONNELS RAVIVES DEPUIS LES ANNEES 60 AUX USA PAR LES MOUVEMENTS BLACK POWER. L’ARTISTE EXPLORE LES RELATIONS ENTRE IDENTITE PERSONNELLES ET CULTURES ETHNIQUES, NOTAMMENT AU-TRAVERS DU TEXTILE ADIRE TEINT A L’INDIGO, TRADITIONNELLEMENT PRODUIT DANS LE SUD-OUEST DU NIGERIA ET POPULARISE AUJOURD’HUI PAR DES MARQUES CELEBRES.
VICTOR OLAOYE (b.2000, Ogun, Nigeria) Vit et travaille à Indo, Nigeria) Il est diplômé de l’Université Obafemi Awolowo (Ace, Ondo) et titulaire d’un BA.eD en beaux-arts et arts appliqués. Victor Olaoye n’expose que depuis 2019, mais a déjà obtenu le premier prix du Life in My City Art Festival (LIMCAF) avec une invitation à la Dak’art Biennale 2022. Un critique l’a qualifié : d’artiste incontournable.
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VICTOR OLAOYE REJOINT LE PROGRAMME INAUGURAL DE LA RESIDENCE ROZE TRAORE, ABIDJAN, AVRIL 2023
Presse : Life in my city and the other side, Gregory Austin Nwakunor (Editor, Arts and Culture) The Guardian, November 2019.
Akaa Messe, 2022, Handelsblatt, Dusseldorf, October 22, Susanne Schreiber
Akaa 2022, C and Contemporary And ,Octobre 22
Collection : CBH Zurich
Toutes les hiérarchies de l’espace culturel de ses figures, inséparables de ce matéiau, dépendent des variations correlés à ce textile. Qu’elles soient prises dans la dimension collective de l’aso-ebi, tradition communautaire de la culture nationale, ou qu’elles ne cessent de se modifier, de s’actualiser et de se différencier, illustrant alors, au-delà de la parure, le langage spécifique de l’identité de ses modèles et l’éclat spiritualisé d’une civilisation.
VICTOR OLAOYE PROPOSE UNE REFLEXION SUR LE TEMPS ET LA TRANSMISSION, RECONTEXTUALISANT LES INFLUENCES SOCIO-CULTURELLES DE SA CULTURE YORUBA. SES FIGURES SAISIES DANS UN TEMPS SUSPENDU SONT MISES EN RELATION AVEC DES OBJETS TRADITIONNELS A VALEUR ARCHEOLOGIQUE QUI SUGGERE UNE ETRANGE TEMPORALITE ET INSCRIT SON OEUVRE DANS LE TEMPS LONG, OFFRANT DE NOUVELLES PERSPECTIVES IMAGINATIVES.
DE CES FIGURES NOUS NE SAVONS RIEN, NOUS SOMMES EXCLUS DU JEU CROISE DE LEURS REGARDS. NOUS IGNORONS LA NATURE DE LEUR RELATION. CONNIVENCE OU RUPTURE ?
La pratique artistique novatrice de Victor Olaoye suscite un nouveau regard sur ses thèmes de prédilection qui prennent leurs sources dans les rites ancestraux. Les jumeaux Kehinde et Taitwo, évoquent l’importance fondamentale que les Yorubas accordent aux naissances gémellaires. Le culte introduit par les vagues d’esclaves déportées dès le XVIIIe siècle est soutenu par la présence sacrée des statuettes Ibeji, la coiffure en cimier que présente Kehinde. Two faces of the same coin, deux figures identiques ou une en deux exemplaires ! vraies jumelles prises dans un système d’écho sont pourtant fermement distinctes par les variations qui s’incarnent dans les motifs textiles. De ce matériau elles informent. Les épisodes historiques et légendaires de tradition orale des contes africains invitent à la récréation les villageois de Wooven together qui en seront les conservateurs et le relais.
Les carrés de tissu jetés sur l’épaule des figures masculines de We are looking afar et de The gathering of brothers pourraient faire référence aux cérémonies impériales ou à l’antiquité si ce n’étaient les motifs du textile Adire qui renseignent sur l’univers culturel de l’artiste.Une seule ligne pourrait faire le contour des :Trois frères, tant l’artiste les a représenté soudés, au premier plan, renforçant leur harmonie affichée par le style vestimentaire uniforme et la dimension collective de l’aso-ebi (du mot Yoruba Aso tissu, et Ebi, famille), qui marque les liens fraternels, renforce l’identité et la solidarité familiale . Riche de motifs graphiques infiniment inventifs que se transmettent de mère en fille les femmes Yoruba, le textile Adire raconte la longue histoire coloniale.
LA CONVOITISE DE L’EUROPE POUR L’NDIGO, CE PIGMENT BLEU BASE INCONTOURNABLE DES TONS VERTS, VIOLETS, NOIRS ET BRUNS A GENERE, BIEN AVANT L’ESSOR DE LA CANNE A SUCRE L’EXPLOITATION D’UNE MAIN D’OEUVRE ESCLAVE.
Des cadrages saisissants, des vues en plongée totale auxquels s’ajoutent une diversité de mediums et une superposition de techniques synthétisent plusieurs styles picturaux. Les aplats de couleurs répondent avec le choc d’un rose ou d’un bleu à la modulation des tons rompus des drapés, au symbolisme spéifique de la culture Yoruba, puis, de celui de l’ère coloniale. La repréentation de mobiliers traditionnels, d’une précision quasi-archéologique, creuse une distance historique, les figures sont détachées sur un arrière-plan faussement neutre autour desquelles l’air semble circuler. Dans le all-over de motifs végétaux sérigraphiés de l’arrière-plan ces figures apparaissent et disparaissent dans les végétaux qui les habitent de l’intèrieur.
UNE INTERCORRELATION QUI TEMOIGNE DE LA PRISE DE CONSCIENCE DE VICTOR OLAOYE ET LE RELIE A SON HISTOIRE PERSONNELLE, VECUE DANS LA FERME FAMILIALE, UN ENVIRONNEMENT EN PLEINE NATURE QUI IMPREGNE TOUJOURS SON IMAGINAIRE COMME SES TOILES.
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