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Ainsi s’exprimait Claude Lévi‑Strauss dans un article resté fameux, publié dans Le Débat (1981), évoquant une maîtrise technique nécessaire. Pierre Soulages , rejetant cette idéalisation, défendait une pratique artistique qui valorise une liberté créative pour une pratique artistique plus libre, où l’art se réinvente en dialoguant avec les concepts.
Le livre de Nicolas Wacker, « La Peinture à partir du matériau brut », 1993), joue un rôle central dans ce débat. Plutôt que de rejeter la peinture à la manière de l’anti-art, Nicolas Wacker en s’intéressant minutieusement aux techniques picturales et aux matériaux, relie la création artistique à une vérité matérielle et pratique, qui peut paradoxalement être qualifiée de poétique. Wacker semble incarner une synthèse : il respecte les traditions techniques tout en leur donnant une portée libératrice, loin de l’académisme.
La voie médiane serait celle d’un art qui respecte les matériaux et les techniques sans se figer dans l’académisme. Cela rejoint les préoccupations modernes d’un retour à des pratiques authentiques, mais réinventées, où l’artiste reste maître de son langage.
Ainsi, la peinture selon Wacker, en se concentrant sur le matériau brut, devient un lieu d’exploration à la fois technique et poétique, échappant à la simple reproduction du passé tout en honorant les savoirs techniques.
Nicolas Wacker, La Peinture à partir du matériau brut, Editions Allia, 1993
Professeur aux Beaux-Arts de 1969 à 1981, Wacker a laissé avec cet ouvrage devenu classique le traité le plus clair et le plus précis sur toutes les techniques picturales.
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