FOIRE

AKAA CARREAU DU TEMPLE 21 – 23 OCTOBRE 2022

GRAND PALAIS PARIS

Wole Lagunju - Victor Olaoye

AKAA (Also Known As Africa) 21 – 23 octobre 2022 – Carreau du Temple, Paris –
STAND A8
Carreau du Temple
4 rue Eugène Spuller, 75003 Paris

Collector preview et vernissage
20 octobre 2022 : 12h00 – 22h00
(sur invitation)

Horaires d’ouverture
21 octobre 2022 : 12h00 – 21h00
22 octobre 2022 : 12h00 – 20h00
23 octobre 2022 : 12h00 – 18h00

Célébrant de nouvelles dates au Carreau du Temple à Paris Akaa (Also Known As Africa) présente son édition phare sur quatre jours du 21 au 23 octobre 2022 (Presse & VIP Preview le 20 octobre). Pour sa 3ème participation la galerie présente les œuvres importantes de deux artistes influents de la scène internationale, Wole Lagunju(1966, Osogbo Nigéria) et Soly Cissé (1969 Dakar) avec celles de jeunes artistes originaires du Nigéria : Victor Olaoyé, Ogunet Samuel Nnorom(1990 Nos Jort).

Wole Lagunju

Transculturelle l’œuvre de Wole Lagunju propose une nouvelle lecture en place de la société post-colonialiste de sa ville natale Osogbo au Nigéria et de celle post-esclavagiste des États-Unis où il s’est fixé depuis 2007. Dépossédé de ses ancrages culturels, l’artiste retenant les images de mascarades et porteurs de masques Yoruba, trouvera une réciprocité dans la société du flower-power des années 60 aux USA. Dans le contexte de la montée des mouvements des droits civiques afro-américains et du féminisme puis des mouvements antiracistes comme Black Lives Matter, Wole Lagunju formé au design et à la mode, rend compte entre-autres, de la marginalisation des mannequins de couleur dans l’industrie de la mode.

Victor Olaoye

Victor Olaoyé contribue à réinventer les cultes traditionnels, ravivés depuis les années 60 aux USA par les mouvements Black Power. L’artiste explore les  relations entre identités personnelles et cultures ethniques, notamment autravers du textile Adire teint à l’indigo. Toutes les hiérarchies de l’espace culturel de ses figures  inséparables de ce matériau, dépendent des variations corrélées à ce textile. Traditionnellement produit dans le sud-ouest du Nigéria et popularisé aujourd’hui par des marques célèbres, le textile adire illustre, au-delà de la parure, le langage spécifique de l’identité de ses modèles et l’éclat spiritualisé d’une civilisation.

 

Laying in my father’s farm, 2022 – Acrylique, pigments et sérigraphie sur toile,122 x 122 cm
Les épisodes historiques et légendaires de tradition orale des contes africains invitent à la récréation les villageois de Wooven together qui en seront les conservateurs et le relais.L’oeuvre est inspirée par Alo (conte au clair de lune) Conte yoruba transmis oralement de génération en génération. Le soir à la tombée de la nuit, les conteurs enseignent aux villageois allongés sur un tapis et regardant les étoiles, les valeurs collectives. Leopold Sedar Senghor explique dans la préface aux « Nouveaux contes d’Amadou Koumba » : en Afrique, tout conte est l’expression imagée d’une vérité morale à la fois connaissance du monde et leçon de vie sociale.

Kehinde, 2021 – Acryllique, pigments et sérigraphie sur toile, 90 x 115 cmL’oeuvre évoque l’importance fondamentale que les Yorubas accordent aux naissances gémellaires. Le culte introduit par les vagues d’esclaves déportés dès le XVIIIe siècle est soutenu par la présence sacrée des statuettes Ibeji, à la coiffure en cimier que présente Kehinde.

The Three brothers, 2022 – Acrylique pigments et érigraphie sur toile,182 x 154 cm
Les carrés de tissu jetés sur l’épaule des figures masculines de We are looking afar et The gathering of brother pourraient faire référence aux drapés antiques ou aux cérémonies impériales si ce n’étaient les motifs teints à l’indigo qui renseignent sur l’univers culturel de l’artiste. Une seule ligne pourrait faire contour des : Trois frères, tant l’artiste les représentent soudés au premier plan, renforçant leur harmonie affichée par le style vestimentaire uniforme de l’aso-ebi (du mot Yoruba Aso tissu, et Ebi, famille), qui marque les liens fraternels et la solidarité familiale.z

Soly Cissé

Concevant initialement un ensemble de 3 toiles qui se répondent par leur thème de représentation, Soly Cissé rassemble et multiplie dans les espaces du triptyque tout un monde d’oiseaux, des pintades, reprenant le principe de répétition. L’artiste s’inscrit d’autre part dans la lignée des compositions allégoriques du 16e siècle, offrant des jeux visuels par la juxtaposition d’animaux d’une même espèce dans une suite de tableaux à envisager dans leur globalité. Oiseaux vivant à l’état sauvage sur tout le continent africain, les pintades sont victimes de l’élevage intensif, des épisodes de grippe aviaire et sont confrontées au changement de leur écosystème. Soly Cissé choisit un médium au goudron, d’enfermement et des contraintes que l’homme assigne aux animaux, alors qu’il vécut un temps sur un territoire où l’animal était l’occupant légitime. .

Samuel Nnorom

Influencé dans son enfance par l’atelier de couture de sa mère, Samuel Nnorom explore principalement le tissu Ankara collecté sur le marché de l’Okirika (vêtements d’occasion). Á partir de débris de ces vêtements et de déchets de mousse provenant d’ateliers de fabrication de meubles, il utilise des techniques de bulles comme supports sculpturaux. L’artiste fait référence aux styles récents de Nsukka, orientés vers la sculpture et les installations multimédias. Ses installations illustrent le cycle incessant de la culture de consommation tout en engageant des interactions sociales.

ADA AKU (Daughter of wealth),2022, 200 x160 cm
Samuel Nnorom sculpte des formes en relation avec l’organique, l’animal, sortes de chrysalides confrontées tantôt à l’espace, tantôt au mur. La signification de ce textile n’est pas seulement liée à son origine. Les gestes de l’artiste sont aussi symboliques et significatifs. Coudre, rouler, nouer, enfiler, suspendre, couper… la pratique de Samuel Nnorom est un exemple de plus des multiples significations que peuvent prendre les tissus dans leur rapport à nos vies et que l’art du textile célèbre.